cours du 01/04

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Pierre-antoine Comby 2019-04-01 16:30:18 +02:00
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@ -16,14 +16,14 @@ Si $\vec{x}$ représente par exemple une suite de $N$ échantillons d'un signal
Dans le second cas on essaie d'exprimer $\vec{x}$sur une ``meilleure'' base que la base canonique. Dans le second cas on essaie d'exprimer $\vec{x}$sur une ``meilleure'' base que la base canonique.
\section{Transformations} \section{Transformations}
\begin{defin} \begin{prop}
Une base de $\R^n$ est ensemble de $n$ vecteurs $\{\vec{u_1} ...\vec{u_n}\}$ linéairement indépendants. Une base de $\R^n$ est ensemble de $n$ vecteurs $\{\vec{u_1} ...\vec{u_n}\}$ linéairement indépendants.
Si on pose Si on pose
\[ \[
\vec{U} = [ \vec{u_1} ... \vec{u_n}] \vec{U} = [ \vec{u_1} ... \vec{u_n}]
\] \]
Alors $\vec{U}$ est inversible. Alors $\vec{U}$ est inversible.
\end{defin} \end{prop}
\paragraph{Transformation inverse} \paragraph{Transformation inverse}
@ -83,7 +83,7 @@ Si on veux transformée une image $\vec{X}\in \R^{n\times n}$ il faut considér
\item Reformer $\vec{T} \in \R^{n\times m}$ à partir de $t$. \item Reformer $\vec{T} \in \R^{n\times m}$ à partir de $t$.
\end{itemize} \end{itemize}
\begin{defin} \begin{prop}
Une transformée pour une image $\vec{x}\in \R^{n\times m}$ est dites \emph{séparable} s'il existe une matrice $\vec{U_s}$ telle que la matrice $\vec{T}$ transformée définie précédement puisse s'écrire Une transformée pour une image $\vec{x}\in \R^{n\times m}$ est dites \emph{séparable} s'il existe une matrice $\vec{U_s}$ telle que la matrice $\vec{T}$ transformée définie précédement puisse s'écrire
\[ \[
\vec{T} = \vec{U_s}^{-1}\vec{x}(\vec{U_s}^{-1})^T \vec{T} = \vec{U_s}^{-1}\vec{x}(\vec{U_s}^{-1})^T
@ -92,12 +92,205 @@ et si $U_s$ est unitaire:
\[ \[
\vec{T} = \vec{U_s}^T x \vec{U_s} \vec{T} = \vec{U_s}^T x \vec{U_s}
\] \]
\end{defin} \end{prop}
\begin{rem} \begin{rem}
Pour une transformée non séparable on a une complexité en $O(n^4)$. Pour une transformée non séparable on a une complexité en $O(n^4)$.
Pour une transformée séparable on a une complexité en $O(2n^3)$ Pour une transformée séparable on a une complexité en $O(2n^3)$
\end{rem} \end{rem}
\section{Transformée de Karhuman-Loeve}
On considère une source vectorielle, centrée et de matrice de covariance $\vec{\Gamma}$:
\[
\vec{\Gamma} = E(\vec{X.X}^T)
\]
\begin{rem}
$\vec{\Gamma}$ est symétrique.
\end{rem}
On cherche une transformée discrète optimale décrite par $\vec{A}$ et une transformée inverse décrite par $\vec{B}$. qui soit \emph{optimale} au sens de l'EQM. de reconstruction lorsqu'on réalise une réduction à $m$ composantes du vecteur transformé.
Le vecteur transmformé est :
\[
\vec{t} = \vec{A}\vec{x}
\]
On ne garde que les $m$ premières composantes de $\vec{T}$ pour obtenir $\vec{t}_{m}$.
\[
\vec{t_m} = \vec{I_m} \vec{t} \quad \text{ avec } \vec{I_m} = diag(\underbracket{1, ... ,1 }_{m},\underbracket{0, ..., 0}_{N-m})
\]
Le vecteur reconstruit est alors :
\[
\hat{\vec{x_m}} =\vec{B}\vec{t_m} = \vec{B}\vec{I}_m\vec{t} =\vec{B}\vec{I_m}\vec{A}\vec{x}
\]
\begin{thm}
La matrice de transformation directe qui minimise l'EQM de reconstruction lors d'une reduction à m composante d'une source $X$ en considérant la transformée inverse est telle que
\[\vec{B} = \vec{A}^T\]
et où $\vec{A}$ est formée des vecteurs propres de $\vec{\Gamma}$ rangés par valeurs propres décroissantes.
\end{thm}
\begin{proof}
À partir de l'expression de l'EQM on a:
\begin{align*}
J_m & = \frac{1}{N}E((\vec{x}-\vec{\hat{x}})^T(\vec{x}-\vec{\hat{x}})) \\
& = \frac{1}{N} tr(E((\vec{x}-\vec{\hat{x}})(\vec{x}-\vec{\hat{x}})^T)) \\
& = \frac{1}{N} tr(\vec{t}-\vec{BIA}E(\vec{xx}^T)(\vec{t}-\vec{BI_mA})^T) \\
& = \frac{1}{N} tr(\vec{t}-\vec{BIA}\vec{\Gamma}(\vec{t}-\vec{BI_mA})^T) \\
& = \frac{1}{N} \left[tr(\vec{\Gamma}) - tr(\vec{BI_mA\Gamma})- tr(\vec{\Gamma}(\vec{BI_mA})^T)+tr(\vec{BI_mA\Gamma A^TI_mB}) \right] \\
\intertext{À partir des propriétés élémentaire de la trace (symétrie, bilinéaire)}
& = \frac{1}{N}\left[tr(\vec{\Gamma})- tr(\vec{A\Gamma B I_m}) - tr(\vec{AI_mB\Gamma}) + tr(\vec{BI_mA\Gamma A^TI_mB}^T)\right]
\end{align*}
\begin{lemme}
Pour une fonction matricielle $\vec{Y} = f(\vec{A}) $ on a :
\[
D_{\vec{A}}(\vec{B}) =\derivp[tr(\vec{Y})]{A}
\]
qui est la matrice contenant les dérivées de $tr(\vec{A})$ par rapport aux composante de $\vec{A}$. Alors :
\[
D_{\vec{A}}(\vec{AB}) = \derivp[tr(\vec{AB})]{A}= \vec{B}^T
\]
\[
D_{\vec{A}}(\vec{ABA}^T) = \vec{AB}^T+\vec{AB}
\]
\[
D_{\vec{A}}(\vec{CABA^TD}) = \vec{C}^T\vec{D}^T\vec{AB}^T+\vec{DCAB}
\]
\end{lemme}
Avec le lemme on a :
\begin{align*}
\derivp[J_m]{\vec{A}} = \frac{1}{N}\left[
\vec{0} - 2\vec{\Gamma BI_m}^T+ (\vec{BI_m})^T(\vec{I_mB}^T)^T\vec{A}\vec{\Gamma}+(\vec{I_mB^T})(\vec{BI_m})\vec{A\Gamma} \right]=0
\end{align*}
On en déduit:
\[
\vec{I_mB}^T(\vec{I}-\vec{I_mA})\vec{\Gamma} = \vec{0} \tag{(1)}
\]
On réecrit alors le critère sous la forme:
\begin{align*}
J_m &= \frac{1}{N} tr((\vec{I}-\vec{BI_mA})\vec{\Gamma}) - \frac{1}{N}tr((I-\vec{BI_mA})(\vec{BI_mA})^T) \\
&= \frac{1}{N} tr((\vec{I}-\vec{BI_mA})\vec{\Gamma}) - \frac{1}{N} tr(\vec{A}^T\vec{I_m}\vec{B}^T(\vec{I-BI_mA}))
\end{align*}
En général $\Gamma$ etant inversible, en utilisant (1) on déduit :
Si $m=n$ on doit avoir $J_n = 0$ soit :
\[
tr((\vec{I}-\vec{BA})\vec{\Gamma}) = 0
\]
Une condition suffisante est que:
\[
\vec{A} = \vec{B}^{-1}
\]
Avec (1), mais pour tout $\vec{\Gamma}$ on a alors : \footnote{À développer : écriture par bloc des matrice, $B^TB$ est diagonale }
\[
\vec{I_mBB}^T = \vec{I_mB}^T\vec{B}\vec{I_m}
\]
On a alors:
\[
I_m = \frac{1}{N}tr(\vec{I}-\vec{BI_mA}\vec{\Gamma})
\]
Si on prend une matrice $\vec{D}$ diagonale inversible et qu'on remplace $\vec{B}$ par $\vec{BD}$ $\vec{A}= \vec{B}^{-1}$ va être remplacé par $\vec{D}^{-1}\vec{A}$
\begin{align*}
J_m &= \frac{1}{N}((\vec{I}-\vec{BDI_mD}^{-1}\vec{A})\vec{\Gamma}) \\
&= \frac{1}{N}((\vec{I}-\vec{BI_mA})\vec{\Gamma})
\end{align*}
Cette propriété permet de choisir $\vec{B}$ unitaire c'est à dire $\vec{B}^T\vec{B} = \vec{I} $ soit $\vec{A}=\vec{B}$. Alors on remplace dans l'expression de l'EQM:
\[
J_m = \frac{1}{N}tr(\vec{\Gamma}) - \frac{1}{N}tr(\vec{A}^T\vec{I_m}\vec{A}\vec{\Gamma})
\]
Ainsi pour minimiser l'EQM il faut minimiser :
\[
tr(\vec{A}^T\vec{I_m}\vec{A}\vec{\Gamma}) = tr(\vec{I_mA\Gamma A}^T)
\]
On note $\vec{a_1}^T ... \vec{a_N}^T $ les lignes de $\vec{A}$ . On a alors:
\[
K_m = tr(\vec{I_mA\Gamma A^T}) = \sum_{i=1}^{m}\vec{a_i}^T\vec{\Gamma}\vec{a_i}
\]
qu'il faut minimiser sous le contraintes:
\[
\vec{a_i}^T\vec{a_i}, \forall i \in [1 ... N]
\]
On introduit donc le lagrangien:
\[
\mathcal{L}(\vec{a_1} ...\vec{a_N},\lambda_1 ... \lambda_N) = \sum_{i=1}^{m}\vec{a_i}^T\vec{\Gamma}\vec{a_i} - \sum_{i=1}^{N}\lambda_i(\vec{a_i}^T\vec{a_i}-1)
\]
On a donc:
\[
\derivp[\mathcal{L}]{\vec{a_i}}=
\begin{cases}
2\vec{\Gamma}\vec{a_i}-2\lambda_ia_i & = 0 \quad \forall i \in [1...m] \\
-2 \lambda_i\vec{a_i} & = 0 \quad \forall i \in [m+1...N]
\end{cases}
\]
On a donc $\vec{\Gamma}\vec{a_i} = \lambda_i \vec{a_i}$.
Les $\vec{a_i}$ sont les vecteurs propres de $\Gamma_i$ associées aux valeurs propres $\lambda_i$. Alors
\[
K_m = \sum_{i=}^{m}\lambda_i
\]
qui est maximisé lorsque les $vec{a_i}$ sont associés aux $m$ plus grandes valeurs propres de $\Gamma$.
\begin{flushright}
Ouf !
\end{flushright}
\end{proof}
\subsection{Mise en oeuvre pratique}
On dispose d'un signal sonore $ x_1 ... x_M$ centré.
\begin{enumerate}
\item On découpe le signal en vecteur de $N$ composante $\vec{x_1} = (x_1 ... x_N),\vec{x_2} = (x_{N+1} ... x_{2N}) ... \vec{x_K}$.
\item On calcule:
\[
\vec{\hat{\Gamma}}\frac{1}{K}\sum_{k=1}^{K}\vec{x_k}\vec{x_k}^T
\]
\item On calcule les vecteurs propres $\vec{\gamma_1 ... \gamma_N}$ de $\vec{\Gamma}$ associé aux valeurs propres $\lambda_1 \ge ... \lambda_N$
\item On construit la matrice de transformation :
\[
\vec{A} =\vect{\vec{\gamma_1}^T\\ \vec{\gamma_2}^T\\ \vdots \\ \vec{\gamma_N}^T} = \vec{B}^T
\]
\item calculer:
\[
\vec{t_k} = \vec{A}\vec{x_k} \quad \forall k \in [1... K]
\]
\item Mettre à 0 les $N-m$ derniers coefficient de $\vec{t_k}$.
\item Calculer
\[
\hat{\vec{x_k^{(m)}}} =\vec{B} \vec{t_k^{(m)}} \quad \forall k \in [1... K]
\]
\end{enumerate}
\begin{rem}
La KLT a cependant des défauts:
\begin{itemize}
\item Elles dépend du signal à compresser.
\item Elle n'est pas séparable.
\end{itemize}
De ce fait elle est très peu utilisée en compression d'image
\end{rem}
\section{Transformée sous optimales}
\subsection{Transformée en cosinus discrete (DCT)}
La DCT est une très bonne alternative à la KLT.
\begin{defin}
La transformée en cosinus discrète a pour matrice de transformation:
\[
\vec{u_{i,k}} =\alpha_i \cos \frac{\pi(2k-1)i}{2N}
\]
Avec $\alpha_0 =\frac{1}{\sqrt{N}}$ et $\alpha_i = \sqrt{\frac{2}{N}}$.
\end{defin}
\begin{rem}
La DCT est séparable.
En terme de compaction d'énergie elle est presque aussi efficace que la KLT. Elle est utilisée en compression audio (mp4) vidéo (H261 à H265)
\end{rem}
\end{document} \end{document}
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